Le musée de l’Orangerie

Le musée de l’Orangerie, situé dans le jardin des Tuileries, est axé sur l’impressionnisme et le post-impressionnisme.

À l’extrémité ouest du jardin des Tuileries (le « jardin du Louvre »), en face de la place de la Concorde, se trouvent deux petits bâtiments qui abritent deux petits musées. A gauche, le Jeu de Paume, consacré à la photographie. À droite, le musée de l’Orangerie, dont la principale attraction sont les Nymphéries, une série de huit énormes tableaux peints par Claude Monet à Giverny.

Origines du bâtiment

Le bâtiment du musée de l’Orangerie n’a pas été conçu à l’origine pour abriter de l’art mais pour abriter des orangers – d’où le nom d’Orangerie. Les pieds orange qui ont servi à la décoration du jardin des Tuileries et qui, pendant l’hiver, étaient conservés dans une des galeries du Louvre, avaient besoin d’un nouvel endroit pour être conserver.

Le bâtiment, commandé par l’empereur Napoléon III et conçu par l’architecte Firmin Bourgeois, a été construit en 1852, en un temps record de quatre mois. Le bâtiment a été conçu presque comme une serre : sa façade sud, qui fait face à la Seine, a été vitrée pour recevoir la lumière et la chaleur du soleil. La façade opposée, tournée vers l’intérieur des Tuileries, était presque aveugle pour éviter les vents du nord.

Après la chute de l’Empire en 1870, l’Orangerie fait partie de l’État et a une double fonction : en hiver, elle abrite les orangers et pendant les mois les plus chauds de l’année, elle accueille diverses manifestations : foires agricoles, comédies musicales, expositions d’art et de chiens, banquets, concours, etc.

Vidéo

De la serre au musée et aux Nymphéries

En 1921, l’État cède le bâtiment de l’Orangerie au sous-secrétaire des Beaux-Arts. L’objectif était de transformer le lieu en un espace d’exposition des œuvres des artistes de l’époque. Georges Clemenceau propose alors d’installer dans l’Orangerie le grand ensemble de tableaux Les Nymphéries, que Claude Monet peint et qu’il a offert à l’État peu après la fin de la Première Guerre mondiale.

Claude Monet avait une idée précise de la manière dont il voulait exposer Les Nymphéries et de l’espace qui les accueillerait. Il s’est fortement impliqué dans le projet de réforme de l’Orangerie, avec l’architecte Camille Lefèvre, pour que tout se passe comme il l’avait imaginé.

Les huit panneaux, d’une hauteur de près de deux mètres et d’une longueur totale de 91 mètres, sont disposés dans deux salles successives, de plantes ovales qui forment le symbole de l’infini. On y accède par un vestibule, qui constitue la transition entre le monde extérieur et l’intérieur. L’orientation est-ouest des deux salles suit la course du soleil et le grand axe parisien, qui va du Louvre à l’Arc de Triomphe. Enfin, la lumière naturelle qui provient du plafond de verre cherche à plonger le visiteur dans un état de grâce – le désir du peintre.

Le « Musée Claude Monet » a été ouvert par Clemenceau le 17 mai 1927, quelques mois après la mort de l’artiste, et a été nommé Musée national de l’Orangerie des Tuileries.

La collection permanente

À partir des années 1930, l’Orangerie a commencé à présenter d’importantes expositions temporaires, en plus d’avoir comme attraction permanente et principale les Nymphes de Monet, la grande vedette du musée jusqu’à aujourd’hui. En 1984, le musée a ajouté la collection Jean Walter et Paul Guillaume, acquise par l’État français à la fin des années 1950.

C’est l’une des plus belles collections d’art européen, avec 146 œuvres couvrant la période allant des années 1860 aux années 1930, de l’impressionnisme au post-impressionnisme. Il y a 25 tableaux de Renoir, 15 de Cézanne, 1 de Gauguin, 1 de Monet, 1 de Sisley, 12 de Picasso, 10 de Matisse, 5 de Modigliani, 5 de Marie Laurencin, 9 du Douanier Rousseau, 29 de Derain, 10 d’Utrillo, 22 de Soutine et 1 de Van Dongen.

Le bâtiment actuel

La dernière transformation de l’Orangerie a eu lieu de 2000 à 2006. Les pièces construites au niveau supérieur de l’entrée ont été supprimées et la lumière naturelle est revenue pour éclairer les Nymphes. De nouveaux espaces ont été créés en sous-sol pour installer la collection Jean Walter et Paul Guillaume. Des espaces d’exposition temporaire, un auditorium, une salle d’enseignement et une librairie ont également été créés. Le musée a rouvert ses portes le 17 mai 2006 et continue de développer une politique ambitieuse d’expositions temporaires.

Depuis mai 2010, l’Orangerie est rattachée au Musée d’Orsay – et non plus au Musée du Luxembourg. Il vaut la peine de visiter le musée de l’Orangerie juste après la visite du musée d’Orsay – qui est très proche. Vous continuerez dans le même univers impressionniste et vous vous émerveillerez devant l’ensemble « travail + espace » de As Nympheias.

Le bâtiment de l’Orangerie est entouré de plusieurs sculptures d’artistes célèbres. Le long de la façade nord se trouve une œuvre d’Alain Kirili et trois bronzes de Rodin : Eve, Méditation avec bras et L’Ombre. Devant le musée, il y a une réplique du Baiser de Rodin. De l’autre côté de l’entrée, on peut voir Le nu couché de Henry Moore et Le lion au serpent d’Antoine-Louis Barye.

Informations pratiques

Adresse : Jardin de Tuileries, 75001
Métro Concorde, lignes 1, 8 et 12.

Horaire : ouvert tous les jours sauf les mardis, le 1er mai, le matin du 14 juillet et le 25 décembre.

https://www.musee-orangerie.fr

https://goo.gl/maps/QDfq8s3rx55SicCd6