Champs Elysées

De la Place de la Concorde jusqu’à la place Charles de Gaulle-Etoile, cette artère, tracée par Le Nôtre chargé par Louis XIV de redessiner le Jardin des Tuileries, permettait au regard royal depuis le Palais des Tuileries de suivre la course de l’astre solaire et le voir se coucher dans le prolongement de ce qui deviendrait Les Champs-Elysées. Rien d’étonnant de la part du Roi Soleil qui augurait ainsi de l’avenir de cette voie triomphale.

Au XVIIIème son prolongement vers la Normandie via Neuilly obéira à des considérations d’ordre plus pratique qu’esthétique.
L’Avenue des Champs-Élysées est aujourd’hui prolongée par la perspective de la Grande Arche qui par ses dimensions à l’échelle du quartier futuriste de la Défense annonce un changement. En effet, l’ouverture vers l’avenir ne se matérialise plus en direction de la capitale mais plutôt vers l’extérieur en l’occurrence ce quartier d’affaires à la périphérie de Paris qui nous rappelle que la banlieue est maintenant plus peuplée que la capitale elle-même.

En 1804 Napoléon Ier y donne une fastueuse réception à l’occasion de son mariage avec Marie-Louise. Dès la fin du siècle dernier les jardins des Champs-Élysées accueillaient les promeneurs venus profiter des loisirs offert par l’Avenue devenue vitrine du progrès. Du Bal Mabille au Lido, du Café des Ambassadeurs au Fouquet’s, du Panorama aux théâtres les flâneurs découvraient les dernières évolutions de la technologie en matière d’industrie, d’automobile, ou de cinéma.

Le tronçon entre le rond-point Rond-Point – dont les fontaines en verre Lalique ont disparu pendant l’occupation allemande – et Concorde est bordé de châtaigniers et de parterres de fleurs municipaux, assez agréable pour se promener. Les deux bâtiments massifs qui dominent la verdure au sud sont le Grand et le Petit Palais, avec leurs extérieurs néoclassiques surchargés, leurs toits de gares ferroviaires et leurs statues volantes exubérantes. Ils abritent de nombreux musées et le Grand Palais est l’adresse des principales expositions culturelles.

La construction de l’Arc de Triomphe à la gloire de la Grande Armée en 1836 est à l’origine des défilés militaires qui débuteront avec la victoire de 1918 par le défilé du 14 juillet 1919.

Le dépôt des cendres du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe en 1921 confirmeront la vocation martiale de cette descente des Champs Elysées. Le Général de Gaulle et les troupes alliées s’y firent acclamer à la libération de l’occupation allemande après la IIème Guerre Mondiale. Depuis cet honneur est réservé aux chefs d’états étrangers, aux célébrations de victoires sportives et autres exploits ainsi qu’aux manifestations de liesse populaire telle que la nuit du réveillon de la St Sylvestre où chaque année à minuit des milliers de fêtards viennent s’embrasser dans un concert de klaxons formant ainsi un gigantesque et joyeux embouteillage.

Av. des Champs-Élysées, 75008 Paris

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